Athéisme et mouvements « radicaux » au sein de la colonie italienne d’Égypte (fin XIXᵉ – début XXᵉ siècle)[1]

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Les cercles athées du Caire et d’Alexandrie 1908-1909

Les membres du Circolo Ateo ont pour objectif d’étudier, de développer et de propager toutes les vérités démontrées par la science en contradiction avec les principes religieux et déistes, de dissiper tous les préjugés et superstitions imposés par une fausse morale religieuse ; de combattre sans relâche l’obscurantisme dans le but d’éclairer les esprits pervertis par le mensonge. […] Pour mettre en œuvre cette propagande, les moyens imaginés par le Cercle sont : la conférence, la lecture, les promenades historiques sur les lieux où la civilisation moderne et l’histoire, avec leur souffle ineffable de purification, ont effacé toutes les légendes qui peuvent encore laisser des traces[12].

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Conclusion

Tout comme pour le reste des mouvements de la gauche « radicale » présents en Égypte, le déclenchement de la Première Guerre mondiale et le démembrement progressif de l’Empire ottoman ont marqué une césure historique très importante. En particulier, la croissance du mouvement nationaliste, culminant avec la révolution de 1919, a eu un impact très profond sur les organisations politiques, syndicales et culturelles agissant dans le pays. Ces dernières, de fait, se « nationalisent » dans un double sens : elles voient une participation croissante de militants égyptiens, et elles sont impliquées dans les luttes nationales et les revendications nationalistes.

Cet élément soulève la question de l’impact des mouvements radicaux, y compris l’anticléricalisme et l’athéisme, qui, bien qu’ils dépassent les bases communautaires, étaient fortement influencés par celles-ci. La réponse à cette question n’est pas simple et renvoie en tout cas à ce qui a été dit dans l’introduction. Il ne fait aucun doute que certains militants égyptiens ont eu des contacts avec les groupes politiques européens avec lesquels ils ont collaboré et ont construit ensemble des fronts de lutte commune. Et pourtant, la situation particulière des Européens, découlant du contexte colonial et du système des Capitulations, a empêché, ou tout au moins rendue plus difficile, une symbiose avec les populations locales. La diffusion de certaines idéologies et pratiques en Égypte ne peut donc pas être considérée comme un simple « produit d’exportation » d’origine européenne. Au contraire, elle résulte de l’interaction entre différents facteurs liés à la convergence de la globalisation des biens, des idées et des personnes avec les spécificités et les traditions issues des contextes locaux.