Anthropologue et africaniste d’exceptionnelle renommée, Michael Singleton soutient une thèse qui déplaît à beaucoup, croyants ou non croyants : avant la colonisation, avant sa « rencontre » avec l’une ou l’autre religion du Livre, l’Afrique centrale, pas plus qu’elle n’a connu le « politique », n’a rien connu de ce que l’on nomme religion. Tout au plus peut-on parler d’une philosophie, généralement teintée d’optimisme.
Le problème peut résider dans cette appellation même de « religion » : à force de vouloir absolument en voir partout, on aboutit sous ce terme à une notion extrêmement pauvre, résiduelle sinon vide de sens. Un peu comme si, à force d’enlever les couches qui forment un oignon, il n’en restait plus rien…
Dès 2014, l’Association Belge des Athées s’est souciée d’approfondir le sens de l’athéisme et de la religion dans les diverses parties du monde, notamment en Asie et en Extrême-Orient, mais n’avait pas pu encore examiner la problématique africaine.
Cette conférence constitue une première étape de l’étude qu’elle souhaite mener.