Je suis orphelin de Dieu (histoire d’une abjuration)
« Nous écrirons jusqu’à détruire ces histoires à dormir debout dans vos têtes, qui rendent nos vies invivables et détruisent nos pays. […] Nous écrirons jusqu’à ce que nous puissions tous vivre en paix, dans l’amour et en liberté. » écrivait Omar Batawil, jeune yéménite de 18 ans assassiné à Aden, deux balles dans la tête, pour avoir critiqué le fondamentalisme religieux sur Facebook, il était athée. Ce texte est dédié à sa mémoire… et à la mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie pour cet honorable combat.
Chaque Marocain est de facto considéré comme musulman, qu’il le soit ou pas : l’article 3 de la Constitution marocaine révisée en 2011 refuse aux personnes que l’État considère comme musulmanes le droit de se déclarer non-musulmanes. Par ailleurs, dans mon pays, le Maroc, mon incroyance (mon athéisme) est mise entre parenthèses, elle reste voilée aux regards indiscrets afin d’éviter à ma petite personne tous problèmes avec les autorités.
Je suis issu d’une famille « mi-croyante », ma mère est musulmane, mais non pratiquante, mon père est un humaniste laïque.
Et moi ?
Je suis athée de naissance tout comme chaque être humain, mais après l’accouchement et comme la tradition musulmane l’exige, la mère ou le père prononce quelques mots, à l’oreille droite du nouveau-né, au petit être sorti tout droit du ventre maternel après les cris déchirants de la mère qui aident à ouvrir le passage à la vie. Est-ce l’équivalent de la formule tant connue : « Sésame ouvres-toi ! » ? Et quand, à son avènement au monde, l’enfant crie suivant le rythme de sa génitrice, est-ce afin que la porte de la vie se referme ? De toutes les façons, c’est par cet acte qu’on m’a plongé dans le chaudron de la religion musulmane. Cela a un nom : l’endoctrinement.
Ma mère m’avait chuchoté et avait prononcé, sans mon consentement, l’appel à la prière. Un appel à la prière (« Al Adhan ») que lance le muezzin du haut de son minaret et qui se répand dans les alentours. Les muezzins des mosquées lancent ce même appel en même temps, avec des voix différentes, des intonations différentes, et décalées. Cela génère un effet de cacophonie, car si vous ne le savez pas, au Maroc, dans le même quartier on peut trouver plus de trois mosquées.
L’Al Adhan est très bref : « Allah est le plus grand. J’atteste qu’il n’y a de Dieu hormis Allah. J’atteste que Mohamed est son messager. Venez à la prière. Venez à la félicité. Allah est le plus grand. Il n’y a de vraie divinité hormis Allah. » Par ce fait, je suis devenu musulman. Pas pour longtemps…
Dans les quelques heures qui suivent son décès, lorsqu’un musulman quitte le royaume terrestre et rejoint le royaume des morts, son corps est emporté à la mosquée, après avoir été lavé et purifié de toutes ses impuretés, et peut-être bien de ses péchés, qui sait ? Il se voit ensuite enroulé dans un linceul, un tissu blanc, une couleur qui représente la pureté dans les trois religions monothéistes. Avec les louanges à Dieu et au prophète, le défunt est ensuite porté par la famille, les amis, jusqu’à la mosquée la plus proche, la plus grande. On y procède à une prière funèbre. On essaie de faire coïncider cette prière avec le moment où le nombre de fidèles bat son plein afin que le maximum de personnes possible prient pour le défunt. Par la suite, on enterre le corps et il disparaît à jamais sous terre pour réapparaître dans sa demeure éternelle qu’est le Paradis. Cette prière aura-t-elle servi à quelque chose ? Si ce n’est qu’à rassembler des personnes…
La vie d’un croyant commence par l’appel à la prière et se termine par la prière. Notre vie se résume-t-elle à une prière ? Que représente-elle ? Et à qui est-elle destinée ? À Dieu sûrement.
Sept jours après ma venue au monde a lieu « l’arbitraire du nom ». Un mouton fut sacrifié pour sanctifier mon nom et Mustapha fut le prénom qu’on m’a « offert ». Pourquoi sacrifier un mouton pour m’octroyer un prénom ? Nous venons à la vie et lui la quitte pour sanctifier un prénom, mon prénom, pourquoi ? Prendre « l’âme » d’un animal pour s’acquitter d’un devoir religieux n’est-il pas injuste ?
Lors de l’abatage religieux, les animaux sont égorgés, pleinement conscients, sans étourdissement, or l’étourdissement est nécessaire pour limiter la souffrance des animaux. Cette dérogation a été accordée aux abattages rituels musulman et israélite. C’est inacceptable parce que cruel. Certes, la liberté religieuse doit être respectée, mais le bien-être animal aussi.
La Sunna (les dits et faits du prophète) dit que pour un garçon il faut égorger deux moutons et pour une fille un seul suffit. L’inégalité entre les deux sexes commence à la naissance et elle devient de plus en plus présente dans la vie de la femme au fur et à mesure qu’elle grandit :
- Le prophète avait dit dans un hadith (dits du prophète) très connu que « Les femmes ont moins de raison et de foi que les hommes».
- Une femme qui a ses règles est considérée comme impure et ne peut ni pratiquer le jeûne, ni faire ses prières, ni tourner autour de la kaâba, ni lire le Coran ou le toucher.
- Un mari peut battre sa femme en se référant à la parole de Dieu dans le Coran, Sourate Les Femmes, Verset 34 : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leur lit et frappez-les. [..] ».
- Le témoignage d’un homme vaut deux témoignages de femmes.
- L’inégalité en matière d’héritage, la fille ne reçoit que la moitié de la part du fils.
- La femme est considérée comme un objet sexuel et non comme un être à part entière. Les soixante-douze vierges qu’attendent les musulmans au Paradis en est la preuve symbolique.
- Les autorités publiques ne doivent pas être confiées à une femme, l’imamat en fait partie comme l’a dit le prophète : « Un peuple qui met à la direction de ses affaires une femme ne connaîtra point la réussite ».
Finalement ce verset coranique résume toute les inégalités : « Les hommes ont autorité sur les femmes du fait que Dieu a préféré certains d’entre vous à certains autres ».
Ensuite, j’ai subi une autre épreuve, une intervention chirurgicale à l’âge de trois ans, qui consiste en l’ablation du prépuce, opération plus connue sous le nom de circoncision, sans évidemment avoir donné un consentement libre et éclairé. Ne s’agit-il pas d’une mutilation ? Pourtant, l’article 41 du Code de déontologie médicale n’indique-t-il pas : « Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l’intéressé et sans son consentement ».
Ali Shariati avait dit : « Mon père a choisi mon prénom et mon nom a été choisi par mes ancêtres. Ça suffit, je choisirai mon chemin ». J’ajouterai que dans la société où j’ai grandi, il était naturel d’opter d’office la religion musulmane.
Je choisirai mon destin ! Je choisirai mon destin ! On me parlait de ces prophètes dont l’un aurait d’un coup de bâton fendu la mer en deux ; qu’un autre aurait été avalé par un animal marin géant et qu’il fut relâché après de longues incantations à la grâce du Seigneur ; qu’un autre encore aurait sauvé l’humanité, sa faune et sa flore, d’un déluge en prenant un mâle et une femelle de chaque espèce en les mettant à l’abri dans une arche construite selon les recommandations de Dieu ; qu’un autre prophète savait parler aux animaux, et qu’un autre enfin aurait marché sur l’eau, transformé l’eau en vin et ressuscité les morts… Miracles ! Miracles ! Miracles ! Jour après jour, mois après mois, année après année, les mythologies anciennes issues du désert d’Arabie m’étaient contées par les instituteurs, par ma mère, par la famille de ma mère dont mon oncle, sa femme et son fils sont fondamentalistes, et bien sûr par les imams des mosquées dans les prêches du vendredi, et quotidiennement durant le mois de ramadan : le mois où les musulmans doivent jeûner afin de se rapprocher de Dieu, et s’abstenir de boire, de manger, et d’entretenir des relations sexuelles, du lever au coucher du soleil. Les portes du Paradis s’ouvrent, celles de l’Enfer se ferment et les démons avec à leur tête Satan sont mis au cachot : un mois pendant lequel les anges entourent les demeures où le Coran est récité ; un mois où la récompense des bonnes actions est multipliée et les péchés sont pardonnés.
Mais si les démons et Satan se retrouvent enchaînés, alors comment les pires atrocités peuvent-elles se produire lors de ce mois sacré ? N’y a-t-il pas eu d’attentats à Ankara ? Les tueries de l’organisation de l’État Islamique ont-ils cessé ? Encouragés par Satan ou pas, les êtres humains continueront à commettre les pires atrocités. Cela démontre qu’il n’y a pas plus grands démons que les humains… Ce que je trouve cocasse pendant ce mois est que les mosquées deviennent archicombles et qu’à la fin du mois « les maisons de Dieu » se retrouvent de nouveau avec une assistance clairsemée. Ce n’est qu’à ce moment de l’année que les mosquées se remplissent. Les musulmans non-pratiquants deviennent pratiquants le temps d’un mois. Mais le plus insolite dans tout cela est qu’après le ftour, le repas qui rompt le jeune, les musulmans retrouvent leur activité favorite, le harcèlement des femmes dans la rue. Les fumeurs et les amateurs d’alcool font une pause pendant ce mois pour reprendre de plus belle à la fin du mois de ramadan. Quelle hypocrisie ! Dire que le ramadan est le mois qui freine la libido pendant la journée mais la stimule bien plus après le ftour, serait une lapalissade.
Dans les pays musulmans comme le mien, ne pas jeûner peut coûter six mois de prison et pourrait conduire au lynchage des non-jeûneurs. Lynchés comme ce jeune couple marocain qui avait eu « l’audace » de déjeuner sur la terrasse d’un fast-food connu de tous : McDonald’s. Et ce, en plein ramadan. La vidéo a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Une avalanche d’insultes s’ensuivit. Vingt minutes plus tard, l’enregistrement vidéo s’est retrouvé sur tous les électroniques d’information.
Qui a provoqué une cette avalanche de réactions ? Une personne qui serait, comme on dit au pays qui est le mien, mramden, et qui les a surpris dans le feu de l’action ! Pour information, mramden» est l’état nerveux d’une personne qui jeûne, supportant avec grand peine les privations ramadanesques et cherchant querelle à tous les malheureux qui croisent son chemin.
L’Islam parle d’un Dieu invisible qu’on nomme Allah et ayant quatre-vingt-dix-neuf noms, il vit au-dessus de nous, sa demeure est au ciel, la kaâba et les mosquées que les fidèles ont construites pour l’adorer. Il a créé deux demeures, la première est le Paradis que tout le monde désire et la seconde est l’Enfer que tout le monde craint. Il a choisi parmi les humains, des élus, ses porte-paroles, des prophètes afin de nous guider vers le « droit chemin ». Ceux-ci pointent les erreurs et les fautes, ils constituent un lien entre les créatures terrestres et le royaume céleste, celui d’un Dieu qui aurait révélé ou inspiré trois livres : la Torah, l’Ancien et le Nouveau Testament et le Coran.
Le Coran est le livre des livres. »… Pour ce que j’en compris, son écriture a duré vingt ans, de l’année 612 à l’année 632, et la langue d’écriture choisie est l’arabe. Dieu a envoyé son archange Gabriel, Jibril pour les musulmans, dans le royaume terrestre avec en sa possession quelques lignes, plus communément appelés versets, et les a fait connaître au prophète Mahomet afin que ce dernier les communique à ses fidèles. C’est un recueil de cent-quatorze sourates arrêté dans sa version définitive par le calife Othman. Plusieurs versions existaient avant cette initiative, mais elles furent détruites sur ordre de ce calife.
Certaines sourates furent révélées au prophète dans la ville bénie par la lumière de Dieu, la ville illuminée, Médine, et furent nommées sourates médinoises alors que d’autres furent révélées dans la ville sainte où se trouve la kaâba, la Mecque, et furent appelés sourates mecquoises.
Je doute… Qui a écrit ce livre ? Est-ce Dieu ? On n’en a pas la certitude, son existence tout comme son inexistence restent un mystère ! Et y a-t-il une preuve de l’existence de l’archange Gabriel ? Est-ce le prophète ou les califes qui ont parlé ? Ou bien des auteurs inconnus ?
Et les propos recueillis par le prophète Mahomet sont-ils les mêmes depuis la révélation, sachant que l’assemblage des sourates s’est fait quatre ans après la mort de prophète ? Des versets n’ont-ils pas été omis ? D’autres n’ont-ils pas été rajoutés ? Des erreurs n’ont-elles pas été commises lors de la retranscription des versets venant tout droit de la bouche des personnes ayant appris ces versets du prophète lui-même ? Les mêmes questions devraient se poser pour les hadiths dont la véracité est encore plus douteuse…
Je n’arrivais pas ensuite à comprendre certaines choses dans les « saintes » écritures. Je vais essayer de les énumérer ici.
Dans certains versets du Coran, Dieu ordonne aux musulmans de prier, de jeûner, de faire l’aumône, le pèlerinage si possible, et puis dans d’autres versets, Dieu nous dit qu’il est riche de nos actions. Quel est le but de ces pratiques alors ? Être admis au Paradis ? Le Paradis est le but ultime des musulmans, dont les places limitées leur sont réservées.
Ma vie n’est pas un test dont le résultat décidera de ma demeure après la mort, le Paradis ou l’Enfer. Je ne suis pas prêt à sacrifier ma vie pour une vie dans l’au-delà dont on a aucune preuve. Des pratiques comme le jeûne, la prière, etc. ne sont pas pour moi une manière de juger la vie. Je suis convaincu que la bonté du cœur et de l’esprit et la participation au développement positif de l’humanité sont les seuls critères pour juger une vie. Mais nul n’a le droit de juger ma vie et ce que j’en ai fait.
- Pourquoi un scientifique, un philosophe, un médecin… qui a été bénéfique à la société n’entrera jamais au Paradis pour l’unique raison qu’il est pas musulman ?
- La confrontation entre les versets de paix et ceux qui appellent à la guerre… L’Islam est-il pour la paix ou bien plutôt pour la guerre ? Les versets médinois abrogent-ils les versets mecquois ? Les versets mecquois abrogent-ils les versets médinois ? Les versets mecquois parlent de spiritualité et d’imposition de dogme et ceux révélés à Médine datent du moment où le prophète devint chef de guerre. Et puis, les versets mecquois précèdent les versets médinois.
- La position divine systématique de vouloir favoriser et de rechercher le confort de l’homme aux dépends la femme.
- La promesse de se délecter de rivières de vin et d’avoir les faveurs de dizaines de vierges dans l’au-delà si le musulman s’abstient de boire de l’alcool ou d’avoir des relations extraconjugales ici-bas. C’est ce qui est dénoncé dans ce quatrain du grand poète persan Omar Khayyam : « Vous dites que des rivières de vin coulent au Paradis, Le Paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que deux vierges y attendent chaque croyant, Le Paradis est-il un bordel pour vous ? »
- Pourquoi les fidèles des deux prophètes Moïse et Jésus se retrouveront-ils en Enfer, alors qu’ils prient le même Dieu ?
- Si nous descendons tous d’Adam et Ève et de leur progéniture, cela signifie-t-il que les enfants du premier couple ont commis l’inceste ? Les récits coraniques disent que le premier couple aurait mis au monde lors de chaque accouchement un garçon et une fille… Les mariages entre garçons et filles, issus d’accouchements différents, n’étaient pas considérés comme de l’inceste. Ce serait quoi alors l’inceste ?
- Le Coran et les saintes écritures nous disent que nous avons été faits à l’image de Dieu. Sommes-nous donc tout-puissants et parfaits ? Alors pourquoi devrait-on nous blâmer pour nos erreurs ?
- Tantôt on nous incite à la tolérance vis-à-vis des non-musulmans, tantôt ces derniers sont nommés mécréants et sont rabaissés au rang d’animaux (porcs, vaches, singes…), on leur dénie donc leur humanité : « Les pires bêtes, auprès de Dieu, sont ceux qui ont été infidèles et qui ne croient donc point. » (Sourate 8, Verset 55). « Et ceux qui mécroient jouissent et mangent comme mangent les bestiaux ; et le Feu sera leur lieu de séjour. » (Sourate Mohammed, Verset 12) « Quant à ceux qui n’ont pas cru, ils auront un breuvage d’eau bouillante et un châtiment douloureux à cause de leur mécréance. » (Sourate Yunus, Verset 4) « À ceux qui ne croient pas, on taillera des vêtements de feu, tandis que sur leurs têtes on versera de l’eau bouillante […]. Toutes les fois qu’ils voudront en sortir à la détresse, on les y remettra et on leur dira : Goûtez au châtiment de la Fournaise. » (Sourate Al Hajj, Verset 19 et 22) « Les mécréants ressemblent à du bétail auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point. » (Sourate La Vache, Verset 171)
- Quant à l’attitude du Coran et des « hadiths » vis-à-vis des juifs : « Vous avez certainement connu ceux des vôtres qui transgressèrent le Sabbat. Et bien Nous leur dîmes : « Soyez des singes abjects ! » (Sourate 2, Verset 65) « Les Juifs disent : “Uzayr est fils d’Allah” et les Chrétiens disent : “Le Christ est fils d’Allah”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! » (Sourate Tawba, Verset 30) Le prophète a dit : « Aucun musulman ne mourra sans qu’Allah n’admette à sa place un juif ou un chrétien dans le feu de l’Enfer. » Rapporté par Muslim Le prophète a dit aussi : « L’heure du jugement n’arrivera pas tant que vous n’aurez pas combattu les juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s’abritera un juif, dira : musulman ! voilà un juif derrière moi, tue-le ! » Rapporté par Muslim
- La charia qui est la loi islamique, condamne l’homosexualité et prescrit pour eux la peine de mort. Dans le Coran, il est indiqué que les membres du peuple de Loth, prophète et neveu d’Abraham, étaient les premiers à avoir commis l’homosexualité, leur sort était le suivant : « Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire : « Expulsez-les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs ! ». Or, Nous l’avons sauvé, lui et sa famille, sauf sa femme qui fut parmi les exterminés. Et Nous avons fait pleuvoir sur eux une pluie. Regarde donc ce que fut la fin des criminels ! » (Sourate al-A’raf, Versets 83 et 84)
Si Dieu est bien Celui qui a révélé le Coran, alors ces versets de haine en général et de haine des juifs, des chrétiens et des non-croyants, de misogynie, de phallocratie, de guerre, d’homophobie sont bien les siens, alors pour moi, il a perdu sa vertu de bonté. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles j’ai perdu la foi, qui m’a accompagné durant quinze années de ma vie, et je ne crois plus en Dieu.
Comment peuvent-ils enseigner à l’école tout ce fatras comme des vérités absolues alors que l’enfant n’a pas encore les capacités nécessaires pour décortiquer ce qu’il reçoit avec un esprit critique ? Comment peuvent-ils inculquer ces versets de haine et de racisme à des enfants ? Ils exploitent leur innocence en les terrorisant avec des idées trompeuses, sans preuves du Paradis… ni de l’Enfer ! À quand le réveil ? À quand la prise de conscience ?
* Ce texte est le témoignage d’un jeune maghrébin mineur. Il nous raconte son parcours qui l’a conduit au-delà des frontières de la croyance, un chemin qui mène de l’islam à l’athéisme. Mustapha, le prénom donné, pour des raisons évidentes, est un pseudonyme.
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