Description
Sommaire
- Marianne De Greef, Avant-propos
- Patrice Dartevelle, Foi, religion, croyance : de quoi parle-t-on ?
- Michaël Singleton, “Croire ou ne pas croire” n’est pas une question africaine
- Émilie Caspar, Approche neuroscientifique de la croyance en Dieu
- Thierry Ripoll, Pourquoi la religion est-elle naturelle ?
- Frédéric Gugelot, Se convertir à Dieu aux XXe et XXIe siècles
- Pierre Bréchon, Les milieux populaires en Europe : quelles croyances et pratiques religieuses ?
Parler de croire en Dieu ou de foi en Dieu ne relève pas, dans les termes mêmes, de l’évidence, tant la croyance ne se décline pas partout et en tout temps dans le sens dont le christianisme nous a donné l’habitude.
Ainsi, les Grecs et les Romains de l’Antiquité croyaient sans doute aux dieux de la mythologie et à leurs frasques, souvent immorales, mais il ne s’agit pas du même croire que celui des chrétiens. De même, l’Afrique noire pré-coloniale ne distingue pas le croire du savoir. Du point de vue des neurosciences, il est impossible de trouver dans le cerveau humain une zone ou particularité en relation avec la croyance religieuse : si, chez le croyant, la prière active la zone du plaisir, ce n’est pas plus que la lecture de l’athée que fut le curé Meslier ne le fait pour le lecteur athée. Du point de vue de la psychologie, des différences psychologiques peuvent cependant être repérées entre athées et croyants : aussi tendenciel soit-il, il y a bien un lien entre ceux chez qui la prévalence du système analytique favorise la non-croyance. Les données sociologiques influencent et déterminent aussi la croyance. Aujourd’hui, à la différence d’hier, ce sont les classes populaires qui affichent une croyance plus forte et plus fréquente. Le contexte intellectuel et politique joue également son rôle. Nul doute, à ce titre, que le XXe siècle et la faillite de Dieu aient permis un bricolage mêlant le politique et le religieux.
Format : 148 X 210 mm
Nombre de pages : 136
Poids : 210 gr.
ISBN : 978-2-931956-09-7